mercredi 31 mars 2010

LA PASSION D'UNE VIE


Mathilde
à 23 ans et depuis toute petite, elle aime peindre. La peinture s’est imposée comme le seul moyen de s’exprimer. Timide, elle a toujours eu du mal à dire vraiment ce qu’elle pense et renfermait sur elle toutes ses angoisses. Un jour, elle eu l’idée de prendre un pinceau et une feuille blanche et là, ce fut la révélation. « J’ai su tout de suite que je voudrais être artiste peintre » confit-elle. Plus Mathilde se sent mal, et plus elle se montre productive. En un coup de pinceau, elle réussit à enlever le mal qu’elle a en elle. Elle transpose sur feuille son état d’esprit, souvent morose, ainsi que sa vision du monde. Elle traduit toujours ses sentiments en peignant. C’est sa façon de s’exprimer. La peinture est son moyen de confession, celui qu’elle préfère pour extérioriser ce qu’elle ressent.
Passionnée de peinture, elle décide après son bac de s’inscrire à la fac d’art St Charles de Paris 1 ou elle y passe 4 ans et valide un master 1.




Un péché mignon dans l’ère du temps.

A la fac, elle étudie l’histoire de l’art et elle se passionne pour l’impressionniste, période de rupture de l’art moderne avec l‘académisme. Si elle aime le réalisme, c’est parce que « ça change », dit-elle. « Avant, toutes les peintures étaient basées sur la religion, on pouvait rien peindre, les esprits étaient trop fermés ». C’est la raison pour laquelle elle préfère le réalisme car elle le comprend. Edouard Manet est d’ailleurs son peintre favori et son célèbre tableau « Olympia » est le préféré de Mathilde. « Olympia » est une prostituée nue, un tableau qui en a choqué plus d’un à cause de l’attitude provocante de la femme représentée. Avant, les peintres peignaient des Vénus, des femmes habillés, discrètes. Manet lui, a changé les mœurs en peignant ce tableau. « J’aime cette période où tout à changé, les peintres sont libres et c’est beaucoup mieux comme ça » exprime-t-elle.
Bien qu’elle fasse des études d’art et qu’elle « touche à tout », Mathilde aime seulement la peinture. Tout ce qui est installation lumineuse où installation en volume ou au plafond, même sculpture, « ça m’échappe et ne m’attire pas. Je trouve que ce n’est pas de l’art ».
« La peinture, c’est mon péché mignon ». Mais à la fac, elle a découvert une nouvelle manière de peindre, différente du papier canson ou des feuilles qu’elle utilisait avant : c’est la peinture sur toile.
La toile est le support habituellement utilisé pour la peinture mais elle ne le connaissait pas encore. Cependant, il y a plusieurs manières de peindre sur ce support : on peut peindre sur une toile enduite de colle ou de gesso, pour éviter qu’elle se fragilise au contact de la peinture, ou bien immédiatement sur le tissu. Mathilde, elle, préfère peindre directement sur la toile. Mais, si elle opte pour cela, c’est aussi parce que c’est le support le moins cher. « C’est un peu par dépit, je prends ce que je peux selon mes sous ».
Et comme type de peinture, c’est de l’acrylique qu’elle utilise car la peinture à l’huile met beaucoup de temps à sécher. Plus facile pour les retouches et pour faire plusieurs couches, la peinture à l’huile permet de retravailler constamment son œuvre. Mais Mathilde est impulsive et n’aime modifier son tableau, elle préfère réaliser tout du « premier jet ».



Plus qu'une passion: une thérapie.

La chambre de Mathilde, à Créteil, est transformée depuis pratiquement 10 ans en atelier de peinture. Chevalet de toutes tailles, pinceau, spatule, tissu de différentes couleurs, ruban, palette ou planches de bois ont remplacé son bureau et ses étagères. Après les cours, Mathilde passe la plupart de son temps dans sa chambre, et peint.
« C’est le meilleur moment de ma journée
» raconte-elle.
Il est 18h30 et Mathilde s’installe dans sa chambre. Elle allume sa chaine Hi-fi et place le disque de Keren Ann dans son lecteur. Elle place son chevalet devant la fenêtre et se met au travail.
Parfois, elle utilise des couteaux pour peindre, mais aujourd’hui, ce sont ses mains dont elle se sert. Elle apprécie le contact de ses doigts avec la peinture « C’est frais, c’est vraiment agréable la sensation de peindre avec ses mains ».
« J’aime beaucoup utiliser le pinceau aussi car ça glisse sur la toile ». Peindre lui permet d’extérioriser mais aussi de se détendre et souvent même de se relaxer. Du bleu puis du jaune dans les mains, qu’elle malaxe doucement pour faire du vert. On a presque l’impression qu’elle se passe de la crème tellement ses gestes sont doux et sensuels. Délicatement, elle étale la peinture sur la toile. Son dessin prend forme, une prairie apparaît peu à peu. Mathilde se laisse bercer par la chanson « Nolita » qui avait déjà donné naissance au titre d’une de ces œuvres. Celle d’après c’est « Roses and Hips », son tableau s’appellera donc comme ça. Avec de la peinture rouge clair, elle donne vit à des fleurs. Ses mains sont colorées de vert et rouge, Mathilde rigole. Elle ressemble à une enfant de 10 ans. Elle est presque prête à se rouler dans la peinture, tant elle adore ça. Une passion qui l’amuse quand elle est de bonne humeur et qui la libère quand elle va mal. Une passion sous forme de thérapie.
Si elle avait une baguette magique, Mathilde voudrait être directrice d’un atelier de peinture pour enfants. Pour le moment, elle est encore jeune. Peindre suffit à son bonheur et son bien-être. Elle a même commencé un blog avec ses œuvres : « missblablabulle.blogspot.com » dans l’espoir de marquer les esprits.

Le Monde De Némo



« Tant qu’on ne choisi pas, tout reste possible ». C’est le message du nouveau film de Jaco Van Dormael. Après Toto le Héros et Le huitième jour, le réalisateur belge nous offre un film poétique, très décalé : Mr. Nobody.

Némo est un petit garçon de 9 ans. Sur le quai d’une gare, il tient la main de son papa et de sa maman. Il doit faire un choix : partir avec l’un ou avec l’autre. Un choix qui peut changer le cours de sa vie. Un film essentiellement basé sur les choix.
C’est Jared Leto qui interprète Némo à l’âge adulte. Sa performance est remarquable. Il endosse ce rôle dans plusieurs vies qui découlent des différents choix qu’il a fait. En homme marié à Elise, une dépressive (Sarah Poley), en baba cool aux cheveux longs ou encore en homme à la recherche de son amour de jeunesse, Ana (Diane Kruger). Il se met merveilleusement bien dans la peau de 12 personnages tout au long du film. Une performance étonnante qui rend ce film vraiment différent des autres.

Mais comment retransmettre sur grand écran les multiples vies possibles qu'un homme aurait pu avoir s'il avait fait tel ou tel choix? Et c’est là que le talent de Jaco Van Dormael se révèle. Avec Mr Nobody, il nous offre un grand moment de cinéma. A la croisée de la science-fiction, du fantastique, de l’essai philosophique et de la romance, ce film nous fait réfléchir sur le destin, sur les choix que l'on fait et leurs conséquences ainsi que sur le temps qui passe.
En outre, il n'y a vraiment rien à redire sur le fond de ce long métrage, c'est beau, c'est bien ficelé et surtout bien interprété. Le souci du détail est épatant. On regarde ce film comme une réflexion qui nous tiendra de longues heures encore après la fin de projection.



Si le scénario est remarquable et orignal, il en est autrement pour la forme et la réalisation. Les nombreux effets de caméra et de style ne dynamisent pas vraiment le film. En plus, les couleurs surchargent l’écran et peuvent donner mal à la tête aux plus sensibles. Le bleu ciel est omniprésent et le réalisateur accumule les gros plans sur les yeux bleus de Némo. Un effet un peu lourd.

« Le meilleur choix c’est de ne pas choisir. Mais quand on ne choisit pas, on choisit de ne pas choisir » nous raconte Jaco Van Dormael tout au long de Mr Nobody. Si son personnage principal à du mal a faire des choix, on peut dire que le réalisateur à, lui, fait les bons concernant la musique du film, qui est divine. Un réel plaisir de voir que certain attache encore de l’importance au sonore. Une mention spéciale pour cette sublime bande originale qui mélange The Pixies, Eurythmics, I Monster ou encore Otis Redding.

Bien que le premier quart d’heure soit difficile à comprendre à cause des nombreux flash-back, l’histoire de Mr Nobody nous transporte du début jusqu’à la fin. Une histoire pleine de rebondissements, de joies, de peines et une histoire surtout remplie d’amour.
Autrement dit, c’est un long métrage de bonne qualité, qui trouble d’abord puis qui nous touche pour enfin finir par nous passionner. Une vraie réussite.


Crédit photos : cinemovies.fr

Le Bonheur Est Parfois Dans Le Pré...


L’échappé Belle est le nouveau roman d’Anna Gavalda. Sortie en 2001, il s’agit là d’une réédition légèrement remaniée.

La narratrice Garance, sa sœur Lola et son frère Simon se retrouvent au mariage de leur cousin. Sur un coup de tête, ils décident de fuir la cérémonie pour aller rejoindre leur quatrième frère, Vincent, qui s’occupe d’un château. Une fois réunis, ils reforment tous les quatre, avec nostalgie, le petit cocon de l'enfance. En s’offrant quelques heures de légèreté, d'émotions et de rires, ils partagent les joies simples de la vie à la campagne.
Livres, chansons, titres de films et de BD, émissions de radio, jingles ou musiques. Des pointillés d’histoire personnelle comptés dans une dernière vraie belle journée d'enfance volée à leur vie d'adultes.

La lecture de ce court roman de 162 pages est plaisante. Les dialogues sont réalistes et naturels. Comme à son habitude, Anna Gavalda donne rapidement le ton avec une écriture très simple et légère. La qualité de son style est remarquable et séduit à coup sure. Une facilité de lecture, de la fluidité, une plongée rapide dans le sujet abordé, des personnages attachants et des situations amusantes. Un petit moment de lecture amusant à travers la tranche de vie de 4 frères et sœurs.

Cependant, on a du mal à croire à cette histoire de fratrie où les personnages sont, certes attachants, mais beaucoup trop caricaturaux. Leur coté “Bobo” agacent. Anna Gavalda nous balade au cœur des clichés entre les bourges forcément beaufs, la belle sœur qui est trop classique ou encore les ploucs qui sont infréquentables. Des portraits parfois vexants. Tout le monde à le doit à son quart d’heure de « non gloire ».

Après des romans comme « Ensemble c’est tout », « je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part » ou « je l’aimais », Anna Gavalda a eu du mal à retrouver la même émotion que dans ces précédentes œuvres. Et c’est ça qui faisait l’originalité de l’une des romancières préférées des Français. Déception pour ceux qui attendent la même plume et le même

Le scénario nous rappelle « Ensemble c’est tout » où les personnages étaient construits et fouillés et où l’Amour était le thème qui dominait. Ici, l’Amour de cette fratrie se ressent, mais l’auteure n’a pas assez creusé les protagonistes. En une centaine de petites pages, ils ne sont pas assez décrits et le livre n’est pas assez creusé. On souhaiterai que l’histoire dure plus longtemps et que la relation entre ces 4 frères et sœurs soit plus étoffée.
Ce roman est, toutefois, une belle échappée familiale, qui ne demande qu’à être prolongée.


L’Echappée Belle, d’Anna Gavalda.
Edition La Dilettante
Sortie le 4 novembre 2009
168 pages
10 euros

mardi 30 mars 2010

SI ON CHANTAIT ?!





Photos: Charlotte Planet.
Remerciement Glaz'art, Paris 19

Le Phénomène Des Sextoys !

Encore tabou il y a quelque temps, le sextoy tend à se démocratiser. Ils sont devenus de vrais objets de convoitise pour un marché en plein essor. Dans les boutiques, sur internet et même à la télévision.
En quelques années, ils sont entrés dans les mœurs et ont envahit des boutiques plutôt tendances : les anti sex-shops.
Fini l'ancien bout de caoutchouc en longueur ou le godmichet en plastique. Place au petit jouet coloré fantaisiste ou classique, de toute forme et de toute taille. « On trouve ces nouveaux gadgets dans des boutiques très glamours », confit l’attachée de presse du « Passage du désir », dans le quartier du Marais, à Paris.

Souvent, quand on est en couple, on oublie qu’il faut prendre son temps, à deux, pour entretenir la flamme. Il y a parfois des choses qu’on ose pas dire, qu’on ose pas faire et on en parle pas. Le sextoy est devenu en quelque sorte une révélation, c’est pour cela qu’on parle maintenant de « phénomène du sextoy ». Il permet de générer une discussion dans le couple et a une vertu de communication. Il permet de parler de choses très intimes, qu’on osait pas aborder avant. Il permet surtout de pimenter sa vie sexuelle. Et ce n’est pas toujours évident car le plaisir féminin est une mécanique très complexe. On dit que les hommes ont de la chance si ils arrivent à la faire fonctionner. La femme peut avoir des rapports sexuels sans forcément atteindre l’orgasme, contrairement à l’homme. Tout est beaucoup plus subtil chez elle. Les sexologues disent que les femmes ont besoin de se connaître elles-mêmes pour prendre du plaisir. Il faut que chaque partenaire se connaissent pour être complètement épanouie sexuellement.

Pour le plaisir.
Aujourd’hui on cherche vraiment l’efficacité a tout prix : les matières, les formes, les tailles. Mais pas seulement. L’esthétisme et l’originalité participent à la renommée et au succès du sextoy. Ainsi, on voit débarquer dans ces boutiques glamours des vibromasseurs roses, des boules de geishas à paillettes, des petits lapins bleus ainsi que toutes sortes de sextoys en forme de petits canards.
« Avant, il n’y avait que des sextoys pour femme. Mais maintenant, il existe des masturbateurs pour homme, des boules de masturbation douces et soyeuses » raconte la jeune femme. Le plaisir masculin a longtemps été considéré comme sale. Un homme qui se masturbe est un frustré. Il y a plein de connotation étrange autour du plaisir de l’homme. Pourtant, ils ont autant le droit que les femmes de se masturber. D’ailleurs, le site sexactu.com a montré que les hommes piquaient de plus en plus les jouets de leur copine. Comme elle nous l’explique : « On conçoit certains sextoys vraiment pour des femmes et finalement, ce sont des hommes qui l’achètent ». L’achat des sextoys est tout de même beaucoup plus fréquent chez les femmes que chez les hommes, surtout dans ces nouvelles boutiques tendances qui optent pour le « développement durable du couple ». Les femmes ont prit un peu les rênes du couple car c’est elles qui veulent surprendre et essayer de découvrir d’autre sensation. Les femmes prennent leur temps.

Tous les gouts sont dans la nature.

Au « passage du désir », la clientèle est très éclectique. L’idée de pimenter son couple et d’entretenir la flamme parle beaucoup aux gens. Les personnes sans partenaire sont même sensibles à ça.
Tous ceux qui peuvent tomber amoureux a partir de 18 ans peuvent venir dans la boutiques. Il y a aussi bien des célibataires que des couples, des femmes seules, des hommes qui viennent seuls mais reviennent à deux… « Notre record est un couple de 89 ans » raconte l’attaché de presse du magasin.
Pour la St Valentin par exemple, « les gadgets marchent bien », il y a des Bougies Love qui plaisent beaucoup mais cette année, les jeux coquins sont à la mode. « A la fête des mère, il y a un pic de vente, c’est très marrant. »

Le rendez-vous intime de M6.

Si les sextoys font le bonheur des clients, la télévision aussi semble séduite. La chaine de téléshopping M6 Boutique a proposé le 29 janvier dernier, une émission spécialement consacrée au plaisir féminin et aux sextoys. Plutôt que de découvrir et d’acheter le dernier robot-mixeur, les mères de familles ont pu apprécier les sextoys nouvelle génération.
Un pari osé pour la chaine qui n’a pas l’habitude d’innover en terme de programme. A croire que le sextoys est même devenu à la mode à la télévision.

Pas besoin d'être un obsédé pour se procurer ces jouets du plaisir. Les jeux amoureux n'ont jamais eu autant de succès qu'aujourd'hui car les mentalités progressent. Les sextoys suivent la tendance et ne sont plus des objets défendus.
Vivre sa sexualité et entretenir sa libido, quoi de plus normal après tout ?

Gérard Holtz fête ses 63 ans à l’ESJ de Paris !

Depuis ses 18 ans, Gérard Holtz rêve de devenir journaliste. Si à 8 ans il voulait être chirurgien pour sauver et réparer des vies, il a changé d’avis pour « apprendre, puis transmettre ». C’est en écoutant et en assistant au journal de 13h d’Europe 1 de Paoli que lui provient cette révélation : « Voilà le métier de ma vie, je veux être journaliste ! ».

Après avoir fait un bac philosophie et 3 ans de droit, il rencontre Michel Castaing. Sur ses conseils, il entre au CFJ en 1972, et continue ses études de droit. Gérard Holtz se bat malgré les critiques de son professeur de radio « avec ta voix, tu ne feras ni de la radio, ne de la télévision ». Pour lui, « l’important c’est pas le timbre de voix mais l’originalité de la voix » alors il y croit et espère toujours devenir journaliste. Il passe ensuite un concours Europe 1 où il doit faire un reportage sur « l’introduction du code postale en France ». Malheureusement, il arrive 2ème et c’est un élève de l’ESJ Lille qui lui vole la 1ère place. Mais, la direction de l’ESJ Lille le remarque et lui propose un stage. Philippe Gildas devient alors son patron. Gérard Holtz entre par la suite au service politique étrangère. Il fait ses premiers pas de journaliste. Il devient ensuite reporter pendant 10 ans. Puis, Jean-Marie Cavada, à l’époque chef du service politique étrangère à France 2, lui propose de présenter des flashs entre les émissions le week-end. Gérard Holtz accepte et présente ensuite le 23h pendant 4 ans avant de présenter le 13h et le 20h.

En 1982, il entre au service des sports de France 2 avec Roger Zabel. Des débuts difficiles car il est surnommé « le petit jeune nouveau ». Mais au bout de 3 ans, il fini par faire ses preuves et présente alors Stade 2 pendant 10 ans. Il est ensuite Rédacteur en Chef et s’occupe de grands évènements. Stade 2 est l’émission qui l’a révélé et qui l’a fait connaître. « Dans notre métier il faut être spécialisé dans un domaine, disponible, prêt et originale ! Il faut pouvoir apporter quelque chose de nouveau» livre-t-il aux étudiants de l’ESJ. C’est ce qu’il a fait avec Stade 2. Mais la ligne éditoriale de son émission change « Stade 2 doit être une émission d’image, un foisonnement d’image alors que là c’est plus une émission de plateau ». Gérard Holtz ne l’apprécie plus. Il quitte donc Stade 2 l’année dernière.
Aujourd’hui, à 63 ans, il est responsable de grands évènements de terrains. Il a eu la chance de faire de grandes émissions en prime time sur la sécurité routière ou encore la santé. Il a aussi créée le Téléthon et l’a présenté pendant 12 ans.
Après 35 ans de métier, il continue de « chanter quand il va travailler, de siffler, c’est une merveille absolue » confit-il aux élèves de l‘ESJ. Selon lui, il exerce « le plus beau métier du monde » et nous incite à persévérer et à être curieux pour y arriver.

NOCTURNE St-MAURIENNE




Photos: Charlotte Planet

BIENVENUE AU PAYS DES DELICES


« Je veux être cuisinier! » A 14 ans, Franck Geoffroy avouait
déjà à sa mère le métier qu'il voulait exercer. Attiré par le coté artistique et
créatif, il se penche naturellement vers la pâtisserie. Le
jeune homme fait un stage à l'hôtel "le Crillon" à Paris où il reste six ans au coté de Christophe Felder. Il y développe son savoir-faire entouré de grands cuisiniers comme Laurent Jeanin, Eddie Benghanem ou encore Christophe Adam pour
y finir sous-chef.
Sincère, attentionné, mais surtout passionné, quel autre avenir triomphale pouvions-nous lui prédire?
Vice champion du monde du dessert en 1998, il avoue que ce titre lui a ouvert des portes. Avec comme seule congé le week-end et un mois l'été, le chef pâtissier confie
ne pas comptés les nombreuses heures qu'il passe dans ses cuisines. La passion et l'amour pour son métier, voilà la recette de cet homme admirable. « Si les clients aiment ce que je fais et prennent du plaisir à déguster tout est gagner
pour moi
».
Cuisiner, oui mais pas seulement. Franck Geoffroy apprécie aussi transmettre son savoir-faire. Il aide ses plus jeune collègues a préparé des concours, il donne des conseils, partage son expérience. Un métier difficile qu'il pratique par amour.
Et comment ne pas être en admiration devant un tel homme et devant de tels chefs-d’œuvre ?

Jeudi soir, 19h15, Franck Geuffroy nous accueille au Plaza Athénée.
Il commence par nous présenter la salle de restauration, qu’il cite comme « l’un des plus beaux restaurants de Paris ». Une petite salle, qui peut contenir 60 couverts. La salle est resplendissante, des lustres la surplombent et la lumière tamisée apporte une douce atmosphère à la pièce. Le personnel commence à s’activer puisque le service commence dans une vingtaine de minutes.
Franck Geuffroy nous explique que le restaurant travaille beaucoup sur des produits saisonniers car la règle d’Alain Ducasse, aussi bien en cuisine qu’en pâtisserie, c’est le « Respect du produit ». Pour donner un exemple, il nous explique que «jamais une volaille ne sera servie desséchée ou trop cuite, elle sera toujours moelleuse et fondante dans l’assiette du client». « C’est un vrai respect », insiste–t-il.
Le menu n’est pas fixe, il y a une carte composée de 6 choix de boissons, 6 choix de viande et 6 choix de dessert.
Dans un restaurant de prestige comme celui-ci, le repas est assez copieux. Franck Geuffroy nous explique que quand le client arrive au dessert, le plus dur pour le pâtissier, donc pour lui, c’est que le client ai encore faim. Le but est alors de ne pas faire un dessert trop lourd. Il faut éviter qu’en partant le client se dise que le dessert était de trop. Il faut toujours essayer de faire des desserts légers, raconte-t-il.

En nous amenant vers la cuisine de la pâtisserie, Franck Geuffroy en profite pour nous faire visiter les lieux et les différentes cuisines.
En chemin, nous croisons Maxime, le premier maitre d’hôtel du restaurant. Il nous présente le plateau des infusions.
Arrivée à la cuisine du restaurant, tous les cuisiniers se mettent en place, les mains aux fourneaux. Ils sont 23 cuisiniers et 4 pâtissiers.
Le plateau de confiserie est sur la route et ne nous laisse pas indifférents : Pates de fruits, caramels, chocolats, amandes, beurre salé, passion, vanille. Des douceurs pour nos bouches impatientes.

« Nos stars au quotidien, ce sont nos clients ! »


« Et voilà ce qu’on appelle la cour intérieur de l’hôtel » dit-il en nous présentant la terrasse du Plaza Athénée, dit le « cœur de l’hôtel ». Magnifique, enchantant, splendide, sont les mots qui caractérisent ce lieu.
En hiver, il y a une patinoire et en automne il y a un vrai carrousel pour les enfants. « On essaye, dans un hôtel comme ça, de se démarquer le plus des autres ».
Un lieu très réputé pour l’hôtel. Par exemple, au mois de juin, beaucoup de séminaires et de repas d’affaires ont lieu ici. Il y a aussi eu de nombreuses promotions, comme pour le film « Fauteuil d’orchestre » ou « Sex and The City ». Bono, le chanteur de U2, doit aussi venir et Sharon Stone ou encore Jennifer sont déjà venu à plusieurs reprises. En soit, un lieu qui rassemble souvent des stars. « Mais nos stars au quotidien, ce sont principalement nos clients ! » conclue Franck Geuffroy avec un grand sourire, en quittant la terrasse.

« On est tous passionné, sinon ce n’est pas la peine ! »

Pour finir, il nous emmène dans la cuisine des pâtissiers : « la pâtisserie centrale ». Les cuisiniers travaillent pour le restaurant ce soir pendant que Franck nous les présente.
Nous rencontrons Jérome, 23ans et champion du monde de pâtisserie. Il vient de Lyon et il a représenté la France cette année. Il a ramené le trophée et ainsi « il a prouvé qu’on était les meilleurs » s’exclame Franck.
Une preuve de plus que cet art reste une spécialité française.


Fevrier 2009, propos recueillis parBilitis Pichon et Charlotte Planet.
Photos: Franck Geuffroy et luxuryexplorer.com

FRANZ FERDINAND : LA TETE D’AFFICHE DU FESTIVAL DES INROCKS



Hier, la Cigale affichait complet et recevait le quatuor de Glasgow : Franz Ferdinand. Cette deuxième soirée du Festival des Inrocks marquait leur grand retour sur scène.
En première partie, il y avait deux autres groupes bien moins réputés : Get Well Soon et les filles de Yo Magestic.
C’est après ces deux tours de chauffe que le groupe écossais finit par faire son apparition sur scène. Après 5 minutes d’applaudissements, ils arrivent et jouent leur single Ulysses qui sortira le 13 Janvier 2009, une semaine avant leur nouvel album Tonight : Franz Ferdinand. Le sol de la Cigale se transforme alors en un gigantesque trampoline humain, puisque même le parquet bouge.
S’enchaine ensuite les hits Take me out et Do you want to des deux premiers albums. Ils déclenchent une ambiance folle : le public crie, chante, danse et saute. Il y a même un spectateur qui monte sur scène et qui se fait bousculer aussi vite par le guitariste, qui semble très énervé. C’est peut-être la seule chose que l’on pourrait reprocher au groupe. Bien qu’ayant produit quelques-uns des meilleurs titres pop-rock des années 2000, le groupe est parfois peu rock’n’roll et un peu trop propre sur lui. Malgré tout, il sait toujours aussi bien faire danser et crier les filles. Le chanteur, Alex Kapranos, semble lui décontracté et lance à plusieurs reprises : « comment ça va Paris ? ». Il à l’air de se faire plaisir, il sourit au public et sourit à ses musiciens.
Le concert s’achève, au bout d’une heure, sur This Fire. Un plaisir partagé aussi bien dans la salle que sur scène.
De quoi donner envie de ressortir leurs vieux albums, en attendant le prochain !


Le 14 novembre 2008
Photos Crédit LastFm

lundi 29 mars 2010

SOUL KITCHEN



Après Head-on et de l’autre coté , le cinéaste allemand Fatih Akin signe sa première comédie avec Soul Kitchen. Un film complètement déjanté qui met en scène le patron d’un restaurant, Zinos, en pleine crise existentielle. Et si Zinos traverse une mauvaise passe, c’est essentiellement parce-que sa copine part s’installer à Shanghai. Quand à lui, il a de gros problèmes de dos.

En décidant de vendre le Soul Kitchen, il ne s’attendait pas à ce que sa vie se complique.
Malgré des situations parfois burelesques, le film ne tombe jamais dans le ridicule.
Les personnages sont attachants, tous dotés d’une personnalité déroutante et d’un humour improbable.
Un film léger et original qui se distingue aussi par une bande annonce Soul et Rock très entrainante.

Photos: Cinemovies.fr et sortiesdvd.com

LUCKY LUKE

Après Brice de Nice, James Huth fait une nouvelle fois appelle à Jean Dujardin, et cette fois c'est pour interpréter Lucky Luke, le héros de la Bande dessiné de Morris et Goscinny. Un western français esthétiquement parfait mais un scénario peu convainquant.



Décors somptueux, photographie extraordinaire, paysage sublime… le film est impressionnant dans sa forme. Les plans de ce western français sont très bien travaillés et très originaux, les ralentis apportent un bon rythme et la lumière, très expressive, est admirable. Quand aux personnages, ils nous rappellent parfaitement l’univers de la BD. Caricaturaux certes, mais crédibles tout de même. Un Jean Dujardin parfait dans le rôle du plus célèbre des cow-boys solitaires. Etonnant, drôle, il est même parfois sexy dans sa tenue de cow-boy. Mais la mention spéciale revient à Sylvie Testut qui incarne Calamity Jane, la femme cowboy. Elle joue formidablement bien son rôle de femme à poigne, très vulgaire et extrêmement masculine. Lucky Luke l’appelle « mec » à longueur de temps. La phrase amusante et culte du film : « drôle de mec cette fille », dit-il en s’adressant à Calamity Jane.

Si la forme visuelle est une vrai réussite, il est en ait autrement pour le fond. Le scénario mou et sans surprises ainsi que les nombreuses longueurs font de ce film une comédie vraiment lourde. Mickael Youn fait le clown en incarnant Billy The Kid, son humour est tellement proche du sien qu’on a du mal à y croire, et on a surtout du mal à penser que c’est l’humour de son personnage. Cependant, le plus gênant reste la scène ou Jolly Jumper, le beau cheval blanc de l’homme qui n’a jamais tué, se met à parler. Cette scène est ridicule, on ne voit pas l’intérêt de donner la parole à ce pauvre cheval. Ce passage en devient presque pathétique car Lucky Luke est assis sur les rails, il déprime et Jolly Jumper essaye de le raisonner et le remettre sur le droit chemin.
En bref, une comédie pleines d’incompréhensions et vu la qualité du casting, c’est une grande déception. Cependant, un bon point pour le flash back sur l’enfance du héros solitaire. On aperçoit les parents de Lucky Luke et on assiste à leur assassinat ainsi qu’à la fuite du lucky John Luke.
Malgré un scénario plat, Jean Dujardin réussi parfaitement, grâce à son charisme, à donner vie à l’homme qui tirait plus vite son ombre.

Crédit Photos: OuestFrance.fr , ciné-serie-tv.portail.free.fr

GOOD MORNING ENGLAND


Sexe, Radio et Rock'n'Roll !!!

Après Love Actually, Richard Curtis décide de nous mener en bateau... et c'est une vraie réussite!
Un retour explosif et délirant dans les années 60 sur The Boat That We Rocked.

Ce film nous embarque dans un univers complètement déjanté avec des acteurs tellement charismatiques qu'on ne peut être sous le charme de ce film anglais, qu'on aime ou non le rock'n'roll.

Les Kinks, les Rolling Stones, David Bowie, Otis Redding, les Beach Boys ou encore Jimmy Hendrix font partie de la bande son du film qui nous donne envie de danser, chanter et de faire la fête avec toute cette bande de fous à bord.

Le jeune acteur anglais, Tom Sturridge, interprète Carl, renvoyé de son lycée et envoyé par sa mère sur un bateau. Il y rejoint son parrain, qui n'est autre que le patron de Radio Rock, une radio pirate qui emet depuis la mer de Nord. Et c'est là que sa vie va prendre une autre tournure. Il va découvrir les filles, le sexe, un espoir de parternité, de l'amitié et il va surtout vivre au rythme de la musique Rock!

Un film amusant, stimulant, émouvant aussi, parfois un peu too much, comme par exemple la scène de fin où tous les bateaux sont réunis.... mais un film qui fait du bien et qui donne envie de ressortir tous ses vieux vinyles!!

Une comédie qui nous en met vraiment plein les oreilles!

Crédit photo: toutlecine.com

RICKY


Ozon donne des ailes...

A mi-chemin entre la comédie, le conte fantastique et le drame, il est difficile de classer Le nouveau film de François Ozon. Le film entier repose sur l'histoire d'un bébé, Ricky, qui a des ailes qui lui poussent sur le dos. J’ai envie de dire, et alors ? Et alors rien justement! Rien, car il ne se passe rien de plus. Le début du film expose la rencontre d’un homme (Sergi Lopez) et d’une femme (Alexandra Lamy) ainsi que la naissance de ce bébé.

Le 11ème long métrage de François Ozon est très curieux, toutefois intéressant car il nous intrigue dès le début. Intriguant oui, car on a très envie de connaitre la fin et savoir comment cette histoire va s'achever. Mais justement, la fin est surprenante et inattendue : Après s’être envolé au dépit de ses parents, Ricky réapparait. Il revient au moment où sa mère, vêtu d’une robe blanche, le recherche et entre dans l’eau d’un lac. Ce lac qui symbolise la perte de Ricky, puisque c’est ici qu’elle l’a vu pour la dernière fois. Elle entre dans l’eau habillée et l’eau atteint le niveau de son cou. Veut-elle se suicider ? Veut-elle disparaitre à l’endroit où son fils à disparu ? Et à ce moment là, Ricky apparait, nu. Elle lui parle, tout en essayant de le récupérer, mais en vain. Ricky apparait ici comme un ange, comme un ange qui a voulu la sauver de ce suicide et de sa profonde tristesse. Après cette scène, la mère rentre chez elle et prend sa fille et son conjoint dans les bras, elle les sert fort et leur dit : « je vous aime » en souriant. Et enfin, à la dernière scène, il y a un plan large sur elle, allongée sur le canapé, en souriant et en tenant son gros ventre de future maman.
La vie reprendrait-elle après la perte d’un enfant ? Ricky est-il vraiment revenu ou était-ce une apparition ?
Mais quel est le vrai message ? Que cherche à nous dire François Ozon ?
Ce film reste pour moi, une grande énigme…

Crédit photo: toutlecine.com

BENJAMIN BUTTON


Comment adapter une nouvelle de 50 pages en un film de 2H44 ?
C'est David Fincher qui s'en charge et il s'inspire de la nouvelle de Francis Scott Fitzgerald : L'étrange histoire de Benjamin Button.
Après Seven et Fight Club, il choisit de tourner à nouveau avec son acteur fétiche Brad Pitt. Un Brad Pitt comme on ne l'avait encore jamais vu puisqu'il a accepté le défi de se vieillir et de jouer le rôle d'un homme de 85 ans qui va rajeunir et mourir bébé. Le maquillage et les effets spéciaux sont exceptionnels. On reconnait tout de même les expressions et mimiques de l'acteur sous toutes ses rides.
Benjamin Button fait vieillir Brad Pitt, mais le fait aussi rajeunir. Cheveux blonds, corps d'athlète et visage juvénile. Le même visage juvénile qu'il a dans Rencontre avec Joe Black ou encore Thelma et Louise.
Répugnant dans la première partie du film et charmant dans la seconde, la performance de Brad Pitt est remarquable.



La performance de Cate Blanchet l'est d'autant plus. Quand Brad Pitt rajeuni, elle, elle vieillie. Son personnage est donc "normal" puisqu'elle est petite fille au début et devient vieille dame à la fin. Une évolution à sens inverse de celui dont elle tombe amoureuse. Une histoire par définition tragique.

Un film très touchant et vraiment bien joué. Cependant, on regrette l'absence de surprises. La bande annonce dévoile toute l'histoire et tous les moments clés.
Le film devient alors vite long et les 2h44 se font sentir.
Dommage...

Crédit photo: toutlecine.com

SLUMDOG MILLIONAIRE



Bouleversant, troublant, émouvant, étonnant...


Les qualificatifs ne manquent pas pour exprimer ce que l'on ressent après avoir vu le nouveau film de Danny Boyle.
SlumDog Millionaire est un petit chef d'oeuvre. Une histoire originale et captivante adaptée du best-seller indien de Vikas Swarup.

Dans le plus célèbre jeu télévisé du monde "Qui veut gagner des millions?", comment un enfant des bidonvilles, Jamal Malik, connait toutes les réponses? Derrière chaque réponse se cache en faite une histoire inoubliable qui dépasse l'imagination...
Une histoire d'argent? Non, simplement une belle histoire d'amour. Jamal Malik ne veut pas gagner l'argent, il désir simplement retrouver son amour d'enfance Latika. Si il participe à ce jeu, c'est parce-qu'il sait qu'elle le regarde tous les jours.

Un concept de destiné qui ne plaira pas forcément à tout le monde. Certain trouveront ça "trop facile, trop beau pour être vrai. On a un peu du mal à y croire" comme Vincent, 23 ans, étudiant en STAPS.
D'autre, comme Carméla, 52 ans, assistante de direction à TF1, sortiront de la salle de cinéma enchanté : "Un scénario original et inattendu. Des acteurs très attachants et une belle bande son. Une vraie réussite. J'ai adoré et je vais le conseiller!"
En signant ce conte émouvant et passionnant, Danny Boyle à déjà remporté le Golden Globe du meilleur film dramatique et il est nommé 10 fois pour les Oscars à la fin du mois.
On ne peut que lui souhaiter bonne chance!

Une bande originale très éclectique. Un mélange de hip-hop et de musique indienne traditionnelle.
Voici un extrait de la bande son, avec le Clip de M.I.A - Paper Planes



Crédit photo: toutlecine.com