lundi 29 mars 2010

LUCKY LUKE

Après Brice de Nice, James Huth fait une nouvelle fois appelle à Jean Dujardin, et cette fois c'est pour interpréter Lucky Luke, le héros de la Bande dessiné de Morris et Goscinny. Un western français esthétiquement parfait mais un scénario peu convainquant.



Décors somptueux, photographie extraordinaire, paysage sublime… le film est impressionnant dans sa forme. Les plans de ce western français sont très bien travaillés et très originaux, les ralentis apportent un bon rythme et la lumière, très expressive, est admirable. Quand aux personnages, ils nous rappellent parfaitement l’univers de la BD. Caricaturaux certes, mais crédibles tout de même. Un Jean Dujardin parfait dans le rôle du plus célèbre des cow-boys solitaires. Etonnant, drôle, il est même parfois sexy dans sa tenue de cow-boy. Mais la mention spéciale revient à Sylvie Testut qui incarne Calamity Jane, la femme cowboy. Elle joue formidablement bien son rôle de femme à poigne, très vulgaire et extrêmement masculine. Lucky Luke l’appelle « mec » à longueur de temps. La phrase amusante et culte du film : « drôle de mec cette fille », dit-il en s’adressant à Calamity Jane.

Si la forme visuelle est une vrai réussite, il est en ait autrement pour le fond. Le scénario mou et sans surprises ainsi que les nombreuses longueurs font de ce film une comédie vraiment lourde. Mickael Youn fait le clown en incarnant Billy The Kid, son humour est tellement proche du sien qu’on a du mal à y croire, et on a surtout du mal à penser que c’est l’humour de son personnage. Cependant, le plus gênant reste la scène ou Jolly Jumper, le beau cheval blanc de l’homme qui n’a jamais tué, se met à parler. Cette scène est ridicule, on ne voit pas l’intérêt de donner la parole à ce pauvre cheval. Ce passage en devient presque pathétique car Lucky Luke est assis sur les rails, il déprime et Jolly Jumper essaye de le raisonner et le remettre sur le droit chemin.
En bref, une comédie pleines d’incompréhensions et vu la qualité du casting, c’est une grande déception. Cependant, un bon point pour le flash back sur l’enfance du héros solitaire. On aperçoit les parents de Lucky Luke et on assiste à leur assassinat ainsi qu’à la fuite du lucky John Luke.
Malgré un scénario plat, Jean Dujardin réussi parfaitement, grâce à son charisme, à donner vie à l’homme qui tirait plus vite son ombre.

Crédit Photos: OuestFrance.fr , ciné-serie-tv.portail.free.fr

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