mercredi 31 mars 2010

Le Monde De Némo



« Tant qu’on ne choisi pas, tout reste possible ». C’est le message du nouveau film de Jaco Van Dormael. Après Toto le Héros et Le huitième jour, le réalisateur belge nous offre un film poétique, très décalé : Mr. Nobody.

Némo est un petit garçon de 9 ans. Sur le quai d’une gare, il tient la main de son papa et de sa maman. Il doit faire un choix : partir avec l’un ou avec l’autre. Un choix qui peut changer le cours de sa vie. Un film essentiellement basé sur les choix.
C’est Jared Leto qui interprète Némo à l’âge adulte. Sa performance est remarquable. Il endosse ce rôle dans plusieurs vies qui découlent des différents choix qu’il a fait. En homme marié à Elise, une dépressive (Sarah Poley), en baba cool aux cheveux longs ou encore en homme à la recherche de son amour de jeunesse, Ana (Diane Kruger). Il se met merveilleusement bien dans la peau de 12 personnages tout au long du film. Une performance étonnante qui rend ce film vraiment différent des autres.

Mais comment retransmettre sur grand écran les multiples vies possibles qu'un homme aurait pu avoir s'il avait fait tel ou tel choix? Et c’est là que le talent de Jaco Van Dormael se révèle. Avec Mr Nobody, il nous offre un grand moment de cinéma. A la croisée de la science-fiction, du fantastique, de l’essai philosophique et de la romance, ce film nous fait réfléchir sur le destin, sur les choix que l'on fait et leurs conséquences ainsi que sur le temps qui passe.
En outre, il n'y a vraiment rien à redire sur le fond de ce long métrage, c'est beau, c'est bien ficelé et surtout bien interprété. Le souci du détail est épatant. On regarde ce film comme une réflexion qui nous tiendra de longues heures encore après la fin de projection.



Si le scénario est remarquable et orignal, il en est autrement pour la forme et la réalisation. Les nombreux effets de caméra et de style ne dynamisent pas vraiment le film. En plus, les couleurs surchargent l’écran et peuvent donner mal à la tête aux plus sensibles. Le bleu ciel est omniprésent et le réalisateur accumule les gros plans sur les yeux bleus de Némo. Un effet un peu lourd.

« Le meilleur choix c’est de ne pas choisir. Mais quand on ne choisit pas, on choisit de ne pas choisir » nous raconte Jaco Van Dormael tout au long de Mr Nobody. Si son personnage principal à du mal a faire des choix, on peut dire que le réalisateur à, lui, fait les bons concernant la musique du film, qui est divine. Un réel plaisir de voir que certain attache encore de l’importance au sonore. Une mention spéciale pour cette sublime bande originale qui mélange The Pixies, Eurythmics, I Monster ou encore Otis Redding.

Bien que le premier quart d’heure soit difficile à comprendre à cause des nombreux flash-back, l’histoire de Mr Nobody nous transporte du début jusqu’à la fin. Une histoire pleine de rebondissements, de joies, de peines et une histoire surtout remplie d’amour.
Autrement dit, c’est un long métrage de bonne qualité, qui trouble d’abord puis qui nous touche pour enfin finir par nous passionner. Une vraie réussite.


Crédit photos : cinemovies.fr

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